pain du bush
Forme : petite galette plate
Pays d’origine : Australie (Bush)
Marque de fabrication distinctive : fait à partir de graines, de tubercules et de bulbes des plantes connues de longue date par les Aborigènes
Catégories : (2 et 6) appartient à la grande famille des pains plats, jouissant de la considération qu’on doit aux ancêtres
Signe particulier : certaines des graines et racines utilisées contiennent des substances toxiques et nécessitent une très longue préparation
Ingrédients : millet ; spinifex (plante originaire d’Australie) ; graines d’acacia ; racine de taro sauvage ou de lis d’eau, etc.
Australie (Bush)
Les Européens débarqués en Australie, comme ils avaient débarqué plus tôt sur les rivages du Nouveau Monde, ont croisé ici d’autres « Indiens ». Peu respectueux des coutumes et usages ancestraux des Aborigènes, ils se prennent aujourd’hui à vouloir saluer le mode de vie qu’ils avaient inventé en parfait équilibre avec la nature et la sur-nature, soit le monde invisible. Les colons avaient malgré tout noté que les femmes préparaient sous la cendre quelque chose qui ressemblait à un pain, et même si c’était à partir de tubercules et graminées absolument inconnus d’eux. Le damper que les cow-boys australiens faisaient cuire dans la cendre, s’est inspiré très largement du pain du bush.
Le terme « bush » désigne des territoires à la marge des mondes habités et s’applique particulièrement aux arrière-pays australiens et néo-zélandais. On le traduit en français par « brousse ». La pâte du pain des Aborigènes est ainsi confectionnée à partir des plantes qui croissent librement sur ce territoire. Racine de lotus et de taro sauvage, graines d’acacia, de nénuphar, millet indigène, spinifex, etc.
Certaines de ces plantes contiennent des substances toxiques que les femmes aborigènes savaient parfaitement éliminer. D’une manière générale, elles confectionnaient ce pain du bush à partir d’une vraie collaboration avec la nature. Ainsi ramassaient-elles, par exemple, certaines graines à l’entrée des nids de fourmis en tirant avantage du fait que celles-ci les avaient déjà patiemment triées. Ces graines étaient alors écrasées à l’aide d’une pierre à moudre. Certaines qui ont été retrouvées, datent de 50 000 ans.