roll

L’usage du sucre qui permet de tracer une fragile frontière entre les produits issus de la boulangerie et ceux qui relèvent de la pâtisserie, n’est pas, dans le monde anglo-saxon, un critère efficient. Pas plus que la matière grasse, voire les œufs. Il est ainsi toujours difficile de savoir comment classer tous ces petits pains ou pancakes que sont les rolls, les buns, les scones, les muffins, les crumpets. La traduction des termes génériques comme cake (gâteau), pancake (crêpe), cupcake (quatre-quart), bread (pain), loaf (miche), aboutit en français à des incertitudes ou impasses. Rejeter certains de ces pancakes ou petits pains sous prétexte qu’ils contiennent autre chose que ce que contient ce que les Français appellent pain, serait aussi déraisonnable que de mettre la pizza, parce qu’elle est garnie de sauce tomate, de fromage et d’origan, hors jeu. Sucre et matière grasse ne sont donc pas ici une frontière.

Le roll qui entre dans la catégorie des slide dish (plat ou met d’accompagnement), pourrait assumer la comparaison avec le pain qui, en Europe, est servi au moment du déjeuner ou du souper et qui, en effet, accompagne la consommation des différents plats. Ces rolls sont préparés au levain et, sous le nom de dinner rolls¸ sont servis au repas à la place ou avec le pain de mie blanc. Mais leur destination la plus fréquente est, sous le nom et la forme de hard rolls ou de hero rolls, de servir à la confection de sandwichs chauds ou froids.

Dans cette famille des pains-sandwichs, entre naturellement aussi le hamburger bun qui sert à la confection du hamburger ou burger, sandwich à la viande de bœuf ou de porc agrémentée de salade, tomates, cornichons, oignons et condiments – sans oublier le hotdog bun. Mais les Américains apprécient également pour leur petit-déjeuner les buns aux cranberries, aux noisettes, à la cannelle, etc,. qui sont, selon les goûts et les formules, plus ou moins gras et sucrés.