samoon ou samoun
Forme : en losange
Pays d’origine : Irak
Marque de fabrication distinctive : simple galette non levée identifiable par sa forme caractéristique
Catégories : '2) il est parent notamment du chapâtî indien, du chorek turkmène, du sangak iranien
Signe particulier : c’est LE pain des Irakiens qui, pourtant, n’en manquent pas
Ingrédients : farine de froment ; levure de boulanger ; lait ; sucre ; sel
Irak
Le samoon est aux Irakiens ce que le baladi est aux Egyptiens, la baguette aux Français. Une sorte de pain passe-partout, qui se glisse dans tous les recoins de la journée, qui peut caler tous les creux, toutes les faims, accompagner tous les mets, qu’on mange donc comme on respire, et qui, bien que produit de nos jours industriellement, reste un des fleurons de la boulangerie irakienne.
Sa forme aide alors à l’identifier aux côtés des galettes grandes et petites qu’on trouve, ici comme ailleurs, en très grand nombre. Dans une abaisse de pâte de blé qui contient un peu de levure, de lait et de sucre, on découpe au couteau ou au rasoir, des losanges dont on arrondit légèrement les extrémités. Les losanges de pâtes sont alors mis à pousser près du four avant d’y être enfournés. Si les ingrédients sont de qualité, ces simples gestes respectés, il est difficile de « rater » un samoon. Et pourtant. Ici comme ailleurs, c’est l’expérience qui fait la différence et le samoon confectionné par un boulanger de Bagdad n’aura pas la même saveur que celui que vous aurez confectionné chez vous.
La taille des samoons (de 10 à 15 cm) nécessite en général qu’on s’en procure un certain nombre pour passer la journée, surtout si la famille est nombreuse. Très bon marché, les samoons sont donc fourrés dans de grands sacs en plastique par les boulangers qui les retirent, poignée par poignée, de grands plateaux de bois qui, tout au long de la journée, les accueillent, fournée après fournée.