shrak

Le shrak palestinien n’est pas sans évoquer le markouk libanais, même si ce dernier s’octroie la première place sitôt qu’on se demande jusqu’où il est possible d’étirer avec le rouleau ou à l’aide d’un secret tour de main que les femmes se transmettent de mère en fille, une abaisse de pâte de blé. Mais le shrak, d’un diamètre moindre, avec ses 50 centimètres de diamètre, reste pourtant une des plus grande feuille de pain au monde. Nous voilà rassuré.

Ce tour de main est toujours un spectacle étonnant. La femme est assise en tailleur, un grand coussin rond (kara) devant elle sur lequel est posée la feuille de skrak. Elle peut se servir, comme le fond les Egyptiennes, d’une large planche munie d’un manche : il s’agit, par un geste de la main immémorial, de faire sauter et tourner en même temps l’abaisse de pâte et ainsi, progressivement, de l’étirer jusqu’à la dimension souhaitée. A l’aide de cet ustensile, ou à l’aide du coussin, elle va alors placer la feuille de pain sur la plaque posée sur le feu ou placée dans le four.

L’usage qu’on peut avoir de ce drap de pain est, comme on peut l’imaginer, pratiquement infini. Le skrak est ainsi, comme la baguette ou le hamburger, capable d’accompagner et de mettre en valeur n’importe quelle viande, poisson ou légume. C’est ainsi que sont, par exemple, enroulés les morceaux de poulet épicés dans la recette du musakhkhan.