barmbrack
Forme : pain rectangulaire ou arrondi
Pays d’origine : Irlande
Marque de fabrication distinctive : moins riche qu’un cake, il peut cependant y faire songer
Catégories : (10) conçu à l’occasion de la fête d’Halloween, il fait partie de ces pains rituels que chaque culture élabore pour une date spécifique de son calendrier
Signe particulier : la tradition est d’y cacher, au moment de sa confection, des objets porteurs de bonnes nouvelles dans l’année qui s’ouvre
Ingrédients : farine de blé complet ; œufs ; lait tiède ; sucre ; sel ; levure de boulanger ; beurre ; raisins de Corinthe ; raisins de Smyrne ; fruits confits
Irlande
Halloween est très probablement la survivance de l’antique fête de Samain marquant l’ouverture de la saison « sombre » dans le calendrier celtique, célébrée le 31 octobre et le 1er novembre. Avec la Toussaint des chrétiens, suivi de la fête des défunts, Samain et Halloween nous rappellent que nos rituels folkloriques ou religieux rendent compte d’abord des liens de complicité et de respect que les peuples avaient développés avec la nature.
Dans aucun autre pays du monde cette frontière entre l’ici et l’au-delà n’a peut-être été aussi ténue qu’en Irlande. Halloween s’y fête alors avec une ferveur particulière. Un pain est associé à ces festivités, le barmbrack. On pourrait dire de lui qu’il est un pain-surprise, comme une pochette, dans la mesure où on y cache, à l’adresse des convives, des objets porte-bonheur. Mais on peut aussi y voir l’équivalent dans l’espace celtique de ce qu’est la galette des rois dans nos traditions chrétiennes : des « pains à fèves » qui vous donnent le droit de connaître et de choisir votre destin.
Le barmbrack est un pain de blé confectionné au levain ou à la levure et dont la pâte est enrichie de raisins de Corinthe ou de Smyrne, de fruits secs, confits ou frais, d’épices, en fonction des traditions régionales ou des fantaisies du moment. Mais surtout, comme on le fait à l’intérieur de la frangipane avant de recouvrir la galette, on y dissimule des objets qui, une fois trouvés par les convives, seront à même d’annoncer la bonne nouvelle : un médaillon pouvait prédire qu’on allait entrer dans les ordres dans l’année ; une pièce qu’on serait financièrement favorisé ; un anneau, qu’on convolerait et si possible en de justes noces, etc. La tradition a perduré.