colac et colaci
Forme : couronne de pain tressée
Pays d’origine : Roumanie
Marque de fabrication distinctive : réalisé à partir d’une pâte briochée
Catégories : (10) appartient à la grande famille des pains offerts aux défunts lorsqu’ils se séparent de la communauté des vivants ou pour un anniversaire
Signe particulier : le pain est intimement associé en Roumanie aux rites des funérailles et au culte des ancêtres
Ingrédients : farine de froment ; levure de boulanger ou levure chimique ; lait ; œufs ; beurre ; sucre ; sel
Roumanie
On distingue le colac qui est une grande couronne de pain brioché tressée, confectionnée au moment de certaines fêtes du calendrier orthodoxes, des colacis (on en parle alors au pluriel), qui sont des pains-offrandes que les Roumains préparent pour leurs morts.
Toutes les grandes civilisations du pain ont formulé à leur manière cette vérité qui est au cœur de l’évangile de Jean (12 : 24). : « Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit… » ; elles ont ainsi associé le cycle du grain et du pain à l’idée de passage et de mort. Ainsi l’idée du « pain des morts » se retrouve-t-elle pratiquement partout où les hommes ont découvert le secret de transformer le grain en pain.
Une manière de distinguer ces « pains des morts » des pains réservés aux vivants est de les marquer d’inscriptions religieuses particulières. A cette fin, chaque famille possède son pristolnic, marque de bois sculptée qui permet de donner au pain une destination précise. Ce pain recevra alors la bénédiction du prêtre.
Le terme colaci recouvre ainsi une très grande variété de pains des morts. On peut citer l’uitata qui a la forme d’une figurine sans regard et qu’on destine à ceux qui n’ont pas reçu durant l’année l’hommage des vivants. Impossible de ne pas citer aussi la kollyva, préparation à base de blé bouilli, d’amandes, de noix, de grains de grenades, de raisins secs, de persil : elle est préparée dans l’ensemble des pays de tradition orthodoxe pour les morts.