Luchi
Forme : petit pain en forme de ballon de 10 à 12 cm de diamètre
Pays d’origine : Bangladesh
Marque de fabrication distinctive : frit dans l’huile
Catégories : (2 et 7) il est un des plus séduisants représentants de cette catégorie de pains frits, aux côtés du katlama afghan et du purî indien
Signe particulier : les habitants du Bangladesh l’ont apporté du Bengale dont ils sont majoritairement issus
Ingrédients : farine de froment T45 (maida) ; ghee (beurre clarifié) ; sel ; eau
Bangladesh
La partition indienne de 1947 a offert aux musulmans indiens de se répartir entre le Pakistan à l’ouest et le Bangladesh à l’est. Pour autant, aucun de ces peuples ainsi déplacés, malmenés, n’a pu couper ses liens ancestraux avec le berceau indien. Il en va évidemment de même avec les pratiques culinaires en cours au Bangladesh qui empruntent très largement à ce qui se fait sur le continent indien et, plus précisément, au Bengale dont la très grande majorité des habitants sont issus.
Parmi ces pains indiens qu’on trouve au Pakistan comme au Bangladesh, et bien au-delà, le luchi affirme très fièrement son origine bengalie. Il s’apparenterait d’ailleurs davantage à un beignet qu’à un pain, s’il n’était utilisé et apprécié comme tel, et passible d’innombrables emplois. Pâte de farine de blé à laquelle on ajoute du ghee (beurre clarifié), non sucré, ce qui contribue davantage à le ranger du coté des pains, le luchi est façonné en petits pâtons abaissés au rouleau et jetés dans l’huile. Comme d’autres pains plats posés sur des tôles concaves placés à même la flamme, le luchi dore et s’arrondit au cours de la cuisson et sa peau se cloque par endroit.
Cette anatomie, si l’on peut dire, contribue naturellement à en faire un excellent support pour toutes sortes de garnitures – garni de légumineuses écrasées, on le nomme kochuri. Il est alors, fourré ou non, un excellent petit-déjeuner ou, durant la journée, un coupe-faim très apprécié, voire même un repas très léger.