macatia
Forme : petit painDate de naissance : seconde moitié du XXe siècle
Pays d’origine : La réunion
Marque de fabrication distinctive : préparé à partir de restes de pâte
Catégories : (3) pourrait évoquer le roll ou le bun étasuniens, ou nos petits pains de restauration, avec un goût plus sucré
Signe particulier : il fut autrefois le pain des esclaves
Ingrédients : farine de blé, sel, levain ou levure, margarine, sucre et eau
La réunion
Le mot « macatia », entré dans le créole réunionnais, viendrait du swahili (langue originaire de l’Afrique de l’Est) mkatei, qui signifie pain. Il est de tradition de faire remonter l’invention de cette petite boule de pain à la période de l’esclavage dont l’île Bourbon, ancien nom de la Réunion, fut jusqu’à l’abolition en 1848, un centre très actif.
Une autre approche plus pragmatique attribue la confection du premier macatia à la nécessité, partout impérieuse, d’accommoder les restes et de ne pas jeter. Ainsi les vestiges de la précédente pétrissée, collés aux parois du pétrin manuel ou mécanique, faute de pouvoir être mis en chambre froide (arrivée sur l’île à une époque assez récente), étaient-ils sacrifiés : jetés à la poubelle ou donnés aux animaux. L’idée est alors venue très naturellement de réutiliser ces restes de pâte qui constituaient, naturellement, un excellent levain.
La recette contemporaine du macatia brode à partir de ce canevas. Il peut être question de démarrer un levain la veille à partir d’un mélange de farine de blé et d’eau qu’on laissera reposer la nuit entière. On peut disposer, là encore, des restes d’un pétrissage plus ancien. Le lendemain, on pétrit ensemble la farine de blé, le sel, la matière grasse, l’eau et le levain. La pâte est divisée en petits pâtons (80 g) qui sont mis à pousser. L’ajout de sucre se justifie si on veut contrer l’acidité du levain. Les macatia sont cuits à four moyennement chaud (220°) durant 10 minutes.