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Obi-non ou lepyoshka

Le tour du monde en 80 pains | Obi-non ou lepyoshka

Forme : pain plat jusqu’à 30 cm de diamètre

Pays d’origine : Ouzbékistan

Marque de fabrication distinctive : il porte une marque distinctive sur le dessus

Catégories : (2) il appartient à la famille des pains plats, parmi lesquels on compte, pour ne citer que ses plus proches voisins, le chapati ou rôti indien, le parâthâ pakistanais, le samoun irakien, etc.

Signe particulier : il est l’un des plus anciens pains de l’humanité

Ingrédients : farine de blé ; levure ; eau ; sel

Le tour du monde en 80 pains | Ouzbékistan

Ouzbékistan

Les traditions du pain en Ouzbékistan remontent aux origines de la civilisation occidentale. Aucun peuple mieux que les Ouzbeks ne connaît les variétés inouïes que le mélange farine et eau a pu engendrer depuis que les chasseurs-cueilleurs de la préhistoire ont décidé de se fixer pour cultiver la terre et garder des troupeaux. Or c’est dans ces régions que configurent aujourd’hui les frontières de l’Iran, du Turkménistan, du nord de l’Afghanistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan que les spécialistes estiment que les premières collectivités de sédentaires se sont fixées. Ainsi n’est-il pas étonnant qu’on trouve trace du obi-non ou lepyoshka dans le plus ancien récit de l’humanité, L’Epopée de Gilgamesh, rédigée en akkadien et datant du XVIIIe siècle avant notre ère.

La réputation du lepyoshka n’est pas restée à l’état de vestiges archéologiques ou scripturaires. On raconte que ceux que confectionnaient les boulangers de Samarkand, à l’époque de sa splendeur (avant la destruction de la ville par Gengis Khan en 1220) étaient particulièrement appréciés et recherchés, comme étaient vénérés ceux qui savaient ainsi enchanter les palais.

La pâte faite de farine de blé, ensemencée à la levure et diversement épicée, est invariablement « marquée » ou « estampillée » avant sa dernière poussée, ce qui confère au lepyoshka sa physionomie particulière. Sorte de pain national en Ouzbékistan, on le considère souvent comme un plat parfaitement équilibré à lui tout seul, pourvu qu’on l’agrémente de noix du Caucase, de raisins, de préparation à base de pois chiche. Il est un compagnon inséparable du plov, le plat national ouzbek à base de mouton et fortement épicé.