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katlama

Le tour du monde en 80 pains | katlama

Forme : galette épicée

Pays d’origine : Afghanistan

Marque de fabrication distinctive : frit dans l’huile

Catégories : (7 et 10) il est proche du pûri indien et possède de nombreux parents dans les pays alentours ; mais il fait partie aussi de la famille des pains confectionnés à l’occasion de fêtes, religieuses en l’occurrence

Signe particulier : il accompagne la fête du sacrifice du mouton

Ingrédients : farine de froment ; eau tiède ; yogourt ; sel. Garniture : piment rouge en poudre ; farine de pois chiche ; sel ; graines de coriandre ; eau tiède

Le tour du monde en 80 pains | Afghanistan

Afghanistan

En Afghanistan comme ailleurs, les festivités, qu’elles soient religieuses ou non, impliquent qu’on enrichisse le quotidien, et premier marqueur de l’existence au jour le jour du peuple pachtoune, le pain. On agrémente ainsi la pâte de douceurs (lait, petit lait, beurre, œuf, sucre, etc.), on la décore, on l’apprête en somme comme les humains s’apprêtent pour vivre ensemble un rendez-vous inscrit sur le calendrier.

Le katlama est ainsi indéfectiblement associé à la fête de l’Aïd el-Kebir ( la grande fête ), ou fête du sacrifice du mouton qui a lieu le dernier mois du calendrier musulman. Elle commémore un sacrifice qui n’a pas eu lieu : Dieu demande à Ibrahim de lui sacrifier son fils Ismaël (Isaac, son frère, pour les juifs et les chrétiens), et Ibrahim se soumet. C’est cette soumission qu’Allah récompense en lui procurant, par l’entremise de l’archange Gabriel, un mouton en lieu et place de son fils. C’est donc ce mouton que les musulmans sacrifient pour commémorer cet acte d’allégeance d’Ibrahim à son Dieu.

A cette occasion, les femmes préparent tôt le matin une galette faite de froment, yogourt, sel et eau tiède, enduite d’un mélange de farine de pois chiche rehaussée de piment rouge en poudre, de graines de coriandre et de sel, et frit dans l’huile. Le katlama va ainsi accompagner, distribué à chacun, de l’heure matinale de la prière au soir, les visites que l’on se rend, les prières que l’on récite, les pardons que l’on demande à ceux qu’on a offensés ou blessés dans l’année écoulée, les souhaits que l’on formule. L’après-midi, les femmes s’installent entre les tombes du cimetière et rendent hommage aux morts. Elles se partagent un repas improvisé où figure, bien entendu, notre katlama ; elles en offrent aux musiciens qui les ont suivies au milieu des défunts allongés dans la terre, la face tournée vers la Mecque.