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hverabraud ou pain de seigle islandais

Le tour du monde en 80 pains | hverabraud ou pain de seigle islandais

Forme : rectangulaire et allongée

Pays d’origine : Islande

Marque de fabrication distinctive : pain noir cuit en moule

Catégories : (5 et 7) dans la famille des pains noirs (au seigle), il est un cousin isolé, mais réputé pour son mode de cuisson qui lui donne un goût inimitable

Signe particulier : initialement cuit en utilisant l’énergie géothermique de l’île

Ingrédients : farine de seigle ; farine de blé ; mélasse ; lait ; sucre brun ; sel ; levure chimique

Le tour du monde en 80 pains | Islande

Islande

Les modes de cuisson sont une autre histoire de la boulangerie. Les galettes sont nées dans la braise ou la cendre d’un feu allumé dans le désert. Les fours sophistiqués, verticaux ou horizontaux, ne sont venus que plus tard. Et lorsque le combustible venait à manquer, on faisait frire ces galettes dans l’huile ou on les cuisait à la vapeur. On s’est plus rarement servi de l’activité volcanique, dans certaines régions du globe, comme en Islande, fort intense – on le sait avec force depuis que, au mois d’avril 2010, l’irruption du Eyjafjallajökull a réussi à paralyser le trafic aérien international.

Ce pain de seigle islandais est probablement le seul pain « volcanique » au monde, autrement dit cuit dans ces fours naturels constitués au voisinage d’un cratère volcanique et, plus généralement, d’un solfatare, paysage géologique qui se signale par des dégagements gazeux caractéristiques. Quelqu’un a eu l’idée un jour d’y déposer le hverabraud (qu’on peut traduire par « pain de source chaude ») et de l’y laisser cuire. Bien lui en prit. Il en est résulté une manière de pain d’épices au goût et à la couleur inimitables.

Lorsqu’on ne dispose pas d’un volcan chez soi, on peut se résoudre à utiliser son four. Cela ne permet pas de réussir le véritable pain de seigle islandais, mais vous met, malgré tout, sur la voie. Puis rien ne vous interdit de vous rendre ensuite sur l’île pour tenter l’expérience au cœur des sources géothermales. Il s’agit, en attendant le grand saut, de dissoudre la mélasse dans le lait chaud qu’on verse sur le mélange farine de seigle, farine de blé, levure chimique, sucre brun et eau tiède. La pâte est placée dans un moule qui lui permettra de se développer sans encombre. Cuire à four tiède durant 4 heures.