cougnou ou pain de Jésus

Fête des enfants, la Saint Nicolas, le 6 décembre, et la Noël, sont des occasions de les associer aux réjouissances de toutes sortes et notamment gastronomiques. On peut les inviter à préparer ces pains festifs qui sont réalisés dans les pays de tradition chrétienne à cette occasion ; mais on peut aussi agrémenter ces pains de toutes sortes de douceurs qui correspondront au mieux à leur palais.

Les pains s’enrichissent alors de matière grasse, d’œufs et de sucre et entrent dans la catégorie des viennoiseries, comme les brioches, les pains au lait, mais aussi des pains spéciaux, des pains d’épices, tous ces pains préparés en fonction du calendrier civil et religieux. Mais surtout, une fois pétris et façonnés, avant ou après la cuisson, ces pains sont finement décorés. C’est là que le cougnou tire son épingle du jeu et s’affirme véritablement comme un pain de caractère.

Le cougnou était autrefois un pain viennois supportant la figurine en massepain rose ou en plâtre, du « petit Jésus » emmailloté. Impossible ici de ne pas rapprocher cette tradition de celle des santons de Provence, réalisés d’abord en mie de pain, qui ornaient la crèche de Noël. Mais cette figurine du « petit Jésus » a été, avec les générations, remplacée par des petits disques en terre cuite ou en plâtre, appelés patacons ou patagons (anciennement une monnaie), et supportant toutes sortes de motifs peints. Or ces patacons sont devenus désormais objet de collection – très exactement comme les fèves de nos galettes des rois, recherchées par les fabophiles.